Covid19 et incertitudes géopolitiques | Impact économique sur les secteurs d'activité et l'emploi en France et en région
Le tableau de bord ci-dessous, réalisé à partir des principales données de la Dares, de l’Insee, de l’Unedic et de Pôle emploi, a donc pour objectif d’éclairer la situation à partir des informations les plus récentes.
Ce tableau de bord constitue une déclinaison des travaux menés plus largement sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, l’emploi et la formation en Centre-Val de Loire dans le cadre du mandat du Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation professionnelles (Crefop).
L’impact économique sur les secteurs d’activité en France
- En France, le climat des affaires, malgré une certaine résilience, se voile dans la plupart des secteurs d’activité, sans doute en partie du fait des craintes sur l’approvisionnement en électricité et en gaz et sur les prix à venir de l’énergie. En témoigne la baisse plus marquée du moral des chefs d’entreprise dans les branches industrielles les plus dépendantes de l’énergie pour leur production (chimie, métallurgie, papier-carton, etc.). Ces inquiétudes pèsent également sur la confiance des ménages.
- En moyenne annuelle, le PIB français augmenterait de 2,6 % en 2022 par rapport à 2021.
- L’emploi salarié, qui a continué d’être très dynamique au premier semestre, ralentirait à l’instar de l’activité économique. La hausse des contrats en alternance resterait toutefois soutenue.
- Le taux de chômage resterait stable au second semestre 2022, à 7,4 % de la population active, celle-ci ralentissant également.
- Si le scénario de croissance modeste en France au troisième trimestre 2022 se précise peu à peu au fil de la publication des données disponibles, celui relatif au dernier trimestre reste particulièrement incertain à ce stade compte tenu des multiples aléas susceptibles de l’affecter, au-delà du comportement des agents économiques : développements géopolitiques, approvisionnements en énergie, situation sanitaire, conséquences des resserrements monétaires, etc.
La consommation des ménages (Insee, 15 novembre 2022)
La consommation des ménages en biens augmente de 1,2 % en septembre 2022, après une relative stabilité observée en août 2022 (+ 0,1 %). Sur l'ensemble du troisième trimestre 2022, la consommation des ménages en biens diminue de - 0,5 %, par rapport au deuxième trimestre 2022.
Source : Insee Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 15/11/2022
La confiance des ménages (Insee, 15 novembre 2022)
En octobre 2022, la confiance des ménages rebondit un peu après une légère baisse en septembre, tout en restant faible. En un an, l’indicateur synthétique de confiance est passé de 99 à 82.
Source : Insee Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 15/11/2022
Sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance du PIB serait de + 2,3 % (Insee, 24 juin 2022)
Le début d’année 2022 a été marqué par les restrictions liées à la vague Omicron, puis par les premières répercussions de la guerre en Ukraine. Le PIB français s’est ainsi contracté de 0,2 %, selon les résultats détaillés des comptes trimestriels publiés en mai. Si la situation sanitaire n’est plus aussi contraignante à ce stade en France, en revanche le deuxième trimestre reste marqué par les conséquences économiques du conflit : des problèmes d’approvisionnement persistent et s’accompagnent de la hausse des prix la plus rapide depuis plusieurs décennies. Sur l’ensemble de 2022, la consommation des ménages et des administrations publiques contribuerait le plus à la croissance du PIB, à hauteur de 1,8 point conjointement, tandis que l’investissement et les échanges extérieurs contribueraient plus faiblement mais positivement (respectivement + 0,4 et + 0,1 point).
Ecarts d’activité économique par rapport au niveau d’avant la crise sanitaire, pour différentes branches : Activité économique en écart au quatrième trimestre 2019, en %
Source : calculs Insee à partir de sources diverses
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "Activité économique" du 24/06/2022
Au deuxième trimestre 2022, l’activité serait portée par la croissance dans les services marchands (Insee, 24 juin 2022)
Plusieurs sous-secteurs des services pourraient voir leur situation s’améliorer au deuxième trimestre, comme l’hébergement-restauration qui rebondirait fortement, après un recul marqué au premier trimestre 2022 du fait de la vague Omicron. Le secteur des transports resterait également dynamique. À l’inverse, la situation pourrait se détériorer dans le commerce au deuxième trimestre, en lien avec une baisse de la consommation des ménages en biens. De même, la production se replierait dans l’industrie, comme par exemple dans l’agro-alimentaire ou des biens d’équipement. Enfin, l’activité dans la construction serait un peu plus dynamique qu’au premier trimestre. La poursuite de la guerre en Ukraine, l’éventuelle aggravation des sanctions économiques et les représailles de la Russie, pourraient continuer à exacerber les difficultés rencontrées en matière d’approvisionnement, de recrutements ou bien encore de prix, en premier lieu concernant les prix des matières premières (énergie, produits agricoles, etc.).
Ecarts d'activité économique par branche, par rapport au niveau d'avant la crise sanitaire (Insee, 24/06/2022) : Ecart au quatrième trimestre 2019, en %, prévisions à partir du 2ème trimestre 2022
Source : calculs Insee à partir de sources diverses
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "Activité économique" du 24/06/2022
Bien que nettement tempérée par les mesures de limitation des prix, l’inflation resterait élevée d’ici la fin de l’année (Insee, 7 septembre 2022)
En août 2022, les prix à la consommation en France ont globalement progressé (+ 0,4 % par rapport à juillet) selon l’estimation provisoire. Selon le scénario de l’Insee, l’inflation se stabiliserait un peu en dessous de 6 % sur un an en septembre-octobre, puis s’élèverait à environ 6,5 % en décembre 2022.
Inflation d’ensemble et contributions par poste : Inflation en glissement annuel, en %, contributions en points
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee du 07/09/2022
L’impact économique sur l’emploi en France
Au troisième trimestre 2022, le taux de chômage reste quasi stable à 7,3 % (Insee, 15 novembre 2022)
Au troisième trimestre 2022, le nombre de chômeurs au sens du BIT diminue de 17 000 par rapport au trimestre précédent, à 2,3 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT oscille entre 7,3 % et 7,4 % depuis le quatrième trimestre 2021, à un niveau inférieur de 0,7 point à celui du troisième trimestre 2021 et de 0,9 point à celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019).
Taux de chômage au sens du BIT : Moyenne trimestrielle en % de la population active, données CVS
Source : Insee Champ : France (hors Mayotte) et France métropolitaine Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 15/11/2022
Les difficultés de recrutement déclarées par les entreprises (Insee, 6 octobre 2022)
En juillet 2022, la part d’entreprises ayant déclaré des difficultés de recrutement a atteint des niveaux inédits dans l’industrie manufacturière (67 % des entreprises concernées) et les services (60 %) et rejoint ses plus hauts niveaux dans le bâtiment (82 %). Ces difficultés interviennent dans un contexte de dynamisme de l’emploi salarié.
Difficultés de recrutement déclarées par les entreprises selon l’évolution déclarée de leurs effectifs passés et prévus dans l’Industrie manufacturière : % des entreprises interrogées
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Source : Insee, enquêtes de conjoncture Lien vers la note Eclairage de l’Insee : "Les difficultés de recrutement déclarées par les entreprises sont liées en partie à la dynamique de l’emploi" du 06/10/2022
En 2021, le nombre des contrats en alternance a fortement augmenté
Le nombre de bénéficiaires de contrats en alternance (apprentissage et contrats de professionnalisation) est en nette progression depuis 2016, avec une augmentation plus rapide encore en 2021. Cette forte progression du nombre d’apprentis s’explique notamment par différentes réformes comme l’ouverture des contrats aux 25-29 ans, les aides financières aux apprentis, le soutien renforcé à l’embauche et la simplification du recours à l’apprentissage pour les employeurs.
Nombre d’alternants dans l’enquête Emploi et nombre d’entrées dans les sources administratives : Nombre d’entrées totales sur l’année et stock moyen au quatrième trimestre (données brutes)
Source : Insee, enquête Emploi pour le stock d’alternants. Données administratives Dares pour le nombre d’entrées Lien vers la note de conjoncture Insee "Eclairage : contrats en alternance" du 16/03/2022
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur d’activité sur un an (Dares, 8 novembre 2022)
Fin septembre 2022, 813 000 personnes occupent un emploi intérimaire en France métropolitaine. L’emploi intérimaire augmente en septembre 2022 de + 2 % (+ 15 700 intérimaires) par rapport au mois précédent. Sur un an, l’emploi intérimaire est en hausse de + 3,1 % (soit + 24 200 intérimaires).
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur en France métropolitaine (hors Mayotte) :
Source : Dares, exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) et des fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d'intérim
Lien vers les données intérimaires de la Dares du 08/11/2022
Evolution des déclarations d’embauche (Urssaf, 20 octobre 2022)
En septembre 2022, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) progresse de 1,7 %, après + 8 % au mois d’août 2022 et - 3,8 % en juillet 2022, portant à + 5,6 % l’évolution sur trois mois. Il dépasse ainsi de 6,5 % le niveau enregistré un an plus tôt et progresse de 13,3 % par rapport à février 2020, dernier point avant la crise. La hausse des déclarations d’embauche enregistrée en septembre 2022 s’explique par les progressions des embauches en CDD de plus d’un mois (+ 2,5 %) et de celles en CDI (+ 0,9 %). Dans l’industrie, les déclarations d’embauche de plus d’un mois sont en hausse de 6,4 % en septembre 2022 et de 13,1 % sur un an. Par rapport à février 2020, l’évolution est de + 22,3 %.
Evolution des déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois (glissement annuel) :
Source : Urssaf
Lien vers Baromètre économique du 20 octobre 2022
Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 (Dares, avril 2022)
Compte tenu de l’amélioration de la situation sanitaire, le dispositif de l’enquête ACEMO s’achève avec l’édition d’avril 2022.
Répartition des salariés (hors salariés en congés) au cours de la dernière semaine du mois :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares d'avril 2022
L’évolution du télétravail (Dares, avril 2022)
Evolution du télétravail depuis novembre 2020, tous secteurs d’activité (en % de salariés) :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares d'avril 2022
Effet du télétravail sur les télétravailleurs par rapport au travail sur site, du point de vue de l’employeur (en % de salariés) :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, mars 2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares de mars 2022
Situation sur le marché du travail (Dares, 26 octobre 2022)
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en septembre 2022
Entre septembre et août 2022, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est en baisse (- 2 %). Au total, on compte 2 905 800 demandeurs d’emploi de catégorie A en France métropolitaine en septembre 2022. Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a diminué de - 2,1 %. Notons que sur un an, le volume de demandeurs d’emploi a diminué de - 10,7 %.
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge en France métropolitaine :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares Accès aux données de la Dares publiées le 26/10/2022
Evolution des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, catégories A, ABC – en France métropolitaine du 1er trimestre 1996 au 3ème trimestre 2022 (Dares, octobre 2022)
Source : Pôle emploi-Dares, STMT, données CVS-CJO.
Lien vers les données des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 3ème trimestre 2022
Les chiffres clés pour la région Centre-Val de Loire
Evolution de l’emploi salarié total et privé en France et en Centre-Val de Loire (Insee, 28 octobre 2022)
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 28/10/2022
Evolution de l’emploi salarié par secteur d’activité en région (Insee, 28 octobre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, le secteur de l’industrie voit ses effectifs salariés progresser (+ 0,3 %), alors qu’ils étaient en baisse au premier trimestre (- 0,5 %). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi progresse au 2ème trimestre 2022 (+ 0,8 %), plus fortement qu’au trimestre précédent (+ 0,4 %). L’emploi salarié reste stable dans le secteur de la construction, après une hausse observée au 1er trimestre (+ 0,4 %). Dans le tertiaire non marchand, l’emploi progresse de 0,1 % au 1er comme au 2ème trimestre 2022. En un an, l’évolution de l’emploi est positive dans l’industrie (+ 1,1 %), la construction (+ 1,5 %), le tertiaire non marchand (+ 0,5 %) et le tertiaire marchand hors intérim (+ 3,8 %).
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 28/10/2022
Evolution de l’emploi par département (Insee, 28 octobre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, l’emploi salarié progresse dans tous les départements de la région Centre-Val de Loire. C’est dans l’Eure-et-Loir que la hausse est la plus élevée par rapport au trimestre précédent (+ 0,6 %). Dans l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, l’emploi progresse de 0,3 %. Dans le Loiret et le Cher, l’évolution est stable (respectivement + 0,1 % et 0 %).
Evolution de l’emploi salarié total par département (données CVS, en fin de trimestre) :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 28/10/2022
Evolution de l’emploi intérimaire (Insee, 28 octobre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, l’emploi intérimaire diminue en région (- 3,9 %), plus fortement qu’au niveau national (- 2,5 %). La baisse concerne l’ensemble des départements de la région : le Cher (- 7,4 %), l’Eure-et-Loir (- 1,1 %), l’Indre (- 2,1 %), l’Indre-et-Loire (- 3,6 %), le Loir-et-Cher (- 3,2 %) et le Loiret (- 4,8 %).
Evolution de l’emploi intérimaire en région et en France :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 28/10/2022
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en septembre 2022
-1,2 % sur un mois, soit 1 270 demandeurs d’emploi de moins par rapport à août 2022 en Centre-Val de Loire. 102 180 demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits en région en septembre 2022.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) diminue en région (- 0,4 %), comme au niveau national (- 2,1 %).
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge en Centre-val de Loire :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares Accès aux données de la Dares publiées le 26/10/2022
Evolution des offres d’emploi collectées par Pôle emploi (Dares, 26 octobre 2022)
+ 14 % en un an, de septembre 2021 à septembre 2022.
12 700 offres d’emploi enregistrées en septembre en Centre-Val de Loire. Une hausse de 43 % par rapport au niveau d’avant-crise sanitaire (sept 2019).
Nombre d’offres d’emploi collectées par Pôle emploi en Centre-Val de Loire : En milliers, CVS
Source : STMT, Pôle emploi-Dares Accès aux données de la Dares du 26/10/2022